En ce beau et chaud matin de printemps, par les chemins serpentant entre les champs de blé, dorés par le soleil, je me dirige vers le jardin à fleur d’eau.
Dès mon entrée, je me sens transporté dans un autre monde.
Tout de suite, le chant du pinson des arbres guide mes pas. Progressant lentement, j’admire ce que la nature peut m’offrir de plus beau, la simplicité.
Là, des plantes odorantes, plus loin des sculptures m’attendent majestueusement. Ici un frêne qui, tel une cathédrale naturelle s’offre à moi. Maintenant ce sont des peupliers qui, comme des gardes impériaux observent mon avancée. Au détour d’un chemin, je me retrouve plongé dans le monde de la poésie. Ivre de tant de beauté, je m’assois un instant, je ferme les yeux et mon esprit s’envole littéralement. Je ne suis plus un élément de la nature, je deviens celle-ci. Je suis le vent qui souffle, dans la frondaison des arbres, je suis le cours d’eau qui glisse paresseusement, je suis la loutre mystérieuse ou la gracieuse demoiselle qui tisse dans l’air ses arabesques.
Revenant de ma rêverie, je reprends mon cheminement. Là une allée de noisetier où le malin écureuil m’observe. Enfin, une marre où sautille l’agile grenouille.
J’arrive au bout de ma promenade, je dois quitter à regret ce havre de paix mais avec l’espoir d’y revenir…