4 légendes pour frissonner de plaisir en Haut Val de Sèvre

Sur les hauteurs d’Exireuil, on murmure encore l’histoire d’un paysan trop pressé. Un dimanche orageux, il prend la route pour sauver son foin de la pluie annoncée. Attelant ses bœufs à la hâte, il franchit le torrent du Puits d’Enfer… une première fois sans encombre. Mais au retour, les rochers encore mouillés piègent ses bêtes. Un glissement, un craquement… et tout sombre : l’homme, la charrette, la récolte. Jamais on ne les revit. Les soirs d’orage, prenez garde au mugissement lointain du gouffre. Le Puits d’Enfer n’a pas fini de réclamer son dû…

Bienvenue dans la commune de Sainte Néomaye ! Attention, derrière ce nom se cache une légende aussi étrange que touchante. Rejetée pour une malformation au pied, la bergère Néomaye se retire sur les bords de la Sèvre. Harcelée par un seigneur local, elle prie pour garder sa vertu… et voit son pied se transformer en patte d’oie ! Depuis, on dit que la sainte protège les bêtes et les âmes perdues. Son esprit plane encore autour des pâtures à la tombée du jour…

La nuit tombe vite dans la forêt de l’Hermitain. Les arbres se resserrent, les bruits deviennent étranges. C’est ici, selon la légende, que le Diable aimait dormir, allongé sur un rocher, sa tête posée sur un coussin de pierre. Un soir, la fée Mélusine s’en moqua. Furieux, il griffa la pierre de toutes ses forces, laissant des entailles visibles encore aujourd’hui : les fameuses Griffes du Diable. Trouverez-vous ce rocher maudit ? Mais attention : si vous l’approchez de trop près, ne le réveillez surtout pas…

À Nanteuil, le paysage garde la mémoire d’un roi tombé au combat. En l’an 507, Clovis défait Alaric II. Les soldats wisigoths, anéantis, veulent lui offrir une sépulture digne de sa grandeur. Chacun vide la terre de son casque sur le corps du roi, jusqu’à faire naître une colline… le Mont Alaric. Alors au détour de votre promenade, ne vous étonnez pas de sentir peut-être une présence, comme un souffle ancien qui veillent encore…