Vigne de la Carrière de RicouVigne de la Carrière de Ricou
©Vigne de la Carrière de Ricou|S. Zwarteveen-OTHVS
Haut Val de SèvreUn espace naturel sensible

La Carrière de Ricou

Cet espace façonné par l’homme est remarquable à bien des égards. De la terre au ciel, la carrière de Ricou recèle de nombreux trésors. Du front de taille, reconnu à l’échelle régionale, aux espèces naturelles protégées qu’il abrite, le site vaut bien une visite !

La mer est passée par ici

Parmi les quelques sites d’extraction encore accessibles sur le versant aquitain du seuil du Poitou, la carrière de Ricou est le seul qui permet d’étudier le Sinémuro Hettangien (Lias inférieur) et le Pliensbachien (Lias moyen) dans de bonnes conditions.

Cette spécificité a motivé l’inscription du site à l’inventaire régional des sites d’intérêt géologique et géomorphologique réalisé par la Réserve Naturelle Nationale du Toarcien pour le Conservatoire Régional d’Espaces Naturels Poitou-Charentes.

Depuis juin 2006, le vallon sec (ou ravine) situé en marge de la carrière de Ricou offre la possibilité d’observer une discordance stratigraphique (soclecouverture), opportunité rare dans le département des Deux-Sèvres. C’est dans cette ravine qu’ont été récoltés deux fossiles, une ammonite, Gleviceras subguibalianum, et un brachiopode, Spiriferina betacalcis, qui ont permis de confirmer l’âge sinémurien supérieur du « Calcaire Caillebotine ».

Ce spot géologique d’exception est depuis de nombreuses années, un lieu d’étude privilégié pour les enseignants en géologie et leurs élèves.

Intérêt

Paysager et écologique

Le site offre un large panorama sur le paysage bocager environnant et la vallée de la Sèvre niortaise.
Les sept habitats naturels qui composent la carrière accueillent une flore et une faune remarquables, dont certaines espèces protégées. C’est le cas de l’Azuré du Serpolet, papillon associé à l’origan des pelouses sèches situées au-dessus du front de taille. Particulièrement fragile et afin de la préserver, la carrière de Ricou est inscrite en qualité d’Espace Naturel Sensible à l’échelle départementale.

Les murets

témoins de l’ère des vignes

Au début du XIXe siècle, la vigne était encore très présente à Ricou et, plus largement, sur le territoire de la commune d’Azay-le-Brûlé. En témoignent les murets en pierres sèches identifiables mais, surtout, les noms de lieux, nombreux, construits à partir de « fief », terme qui, dans la toponymie régionale, correspond à une parcelle plantée de vigne.

Fermer