Bâtiment emblématique de la ville
Classée Monument historique
Une architecture admirable
Abrite en son cœur reliques et objets précieux
En 459, le moine Agapit créé une communauté religieuse où il est rejoint par Adjutor qui devient Maixent. Maixent devenu abbé, rencontre Clovis qui lui promet la protection et lui confie des terres. Une petite cité se développe alors autour de la communauté.Dès sa mort, Maixent est vénéré comme un saint.
En 653, Léger est nommé abbé du monastère, l’abbaye continue son développement. Au IXe siècle lors de l’invasion du territoire par les Normands, les moines quittent les lieux avec les reliques de saint Maixent et saint Léger. Ils reviendront le siècle suivant et commenceront la reconstruction du site. C’est à cette période que la ville se dote de fortifications.
S’en suit une période troublée pour l’abbaye. Un tremblement de terre et une série d’incendies la ravagent et nécessitent une reconstruction.
Au début du XIIIe siècle, le roi Philippe Auguste déclare le monastère « abbaye royale ». Au XIVe siècle, les bâtiments conventuels sont remaniés.
Dans la région, catholiques et protestants se côtoient, les guerres de Religion font rage et laissent des traces. En 1568, les protestants détruisent une grande partie de l’abbatiale. Il faut attendre 1634, et l’arrivée de la congrégation bénédictine de Saint-Maur pour voir l’abbaye renaître de ses cendres. Une longue période de travaux débute, ils durent 80 ans. La charpente du clocher porche, les murs de clôture et un pavillon sont ainsi reconstruits, puis le mur d’enceinte sud.
A la suite de la Révolution, le monastère va entamer une longue période de déclin. De 1794 à 1808, le site est utilisé comme hôpital de l’armée républicaine. En 1809, le ministère de l’Intérieur devient propriétaire des bâtiments et un dépôt de mendicité est installé : des travaux sont engagés et les premiers mendiants sont accueillis en 1811. Le coût de fonctionnement du dépôt de mendicité est alors jugé trop important, il est supprimé en 1823. Un an plus tard, l’école diocésaine de l’évêché de Poitiers s’installent dans les lieux et en 1825, une nouvelle sacristie est construite.
Faute d’effectif, l’école diocésaine ferme et le site est vendu. En 1861, la ville obtient sa location en échange de l’établissement d’un dépôt d’infanterie : se succèdent alors de nombreuses unités. Finalement, en 1877, le 114e Régiment d’Infanterie va s’installer sur le site : en 1886, l’abbaye prend alors le nom de Caserne Canclaux.
De 1923 à 2009, les bâtiments de l’ancienne abbaye serviront à l’instruction militaire. En 2010, la caserne ferme définitivement et les bâtiments sont rachetés par la ville en 2011.
La vocation religieuse du lieu reprend ses droits.
Visite libre
Ouverte toute l’année
Animaux non acceptés
Accessible aux personnes à mobilité réduite